Marie-Claude Boileau

 

 


Saint-Sacrement — Grâce à six bénévoles, Bénévolat Saint-Sacrement livre quotidiennement une trentaine de repas. Mais l’organisme pourrait nourrir jusqu’à 120 personnes si la demande était là.

L’équipe de bénévoles pour la popote roulante du lundi en compagnie de Claudia Lagacé et Nathalie Perron de Bénévolat St-Sacrement. Photo : Marie-Claude Boileau

«On travaille beaucoup à aller chercher des bénéficiaires et faire connaître l’organisme et ses services. Saint-Sacrement est un quartier extrêmement vivant. Il y a de jeunes retraités âgés de 55 à 75 ans qui sont en forme. On ne s’adresse donc pas à eux», fait savoir CLAUDIA LAGACÉ, coordonnatrice de Bénévolat Saint-Sacrement.

Le nombre de repas a diminué au cours des derniers mois en raison de déménagements en CHSLD et de décès. Si leur clientèle est surtout constituée de 80 ans et plus, elle précise que leur service s’adresse à toutes tranches d’âge. «Par exemple, quelqu’un de 40 ans qui a des traitements de chimio ou qui vit une situation où c’est plus difficile de s’alimenter, on est là pour répondre à leurs besoins. On a des critères d’admission qui sont larges. C’est du cas par cas», explique-t-elle.

Bénévoles dévoués

Chaque jour, les bénévoles de la popote arrivent entre 10h15 et 10h30. Le groupe qui fera du porte-à-porte sur le territoire de Saint-Sacrement et Montcalm part vers 10h45 pour aller chercher les repas préparés par l’Hôpital Saint-Sacrement. Le second, qui couvre les résidences du Samuel-Holland, s’en va quelques minutes plus tard pour l’Hôpital Jeffery-Hale. Chaque plateau comprend une soupe, un repas principal et un dessert.

Bénévolat Saint-Sacrement compte sur une quarantaine de bénévoles actifs. RAYNALD donne des heures deux fois par semaine depuis un an et demi. «C’est plaisant de faire plaisir à du monde. Ça prend de l’empathie. Il faut aimer aider les gens et rendre service», dit-il. Pour les bénévoles, c’est donc une sorte de loisir qui permet de rencontrer des gens et faire du social. Leur rôle va au-delà de la livraison des repas. «Lorsqu’on remet du changement chez la personne, on va aviser les superviseurs qui feront le suivi avec le CLSC par exemple. Ces gens-là n’ont pas beaucoup de visite. Lorsqu’on arrive, ils sont heureux de nous voir. Ils nous attendent», raconte-t-il.

Défis

Selon Mme Lagacé, le plus gros défi de l’organisme est de fidéliser les bénévoles et de faire connaître l’organisme auprès de gens qui en auraient besoin. L’autre défi sera du côté alimentaire. La prochaine génération aura davantage d’allergies alimentaires que celle du moment. Or, présentement, aucun centre hospitalier ne peut y répondre. La coordonnatrice dit avoir dû refuser des gens parce qu’elle ne pouvait pas leur garantir que les repas ne seraient pas contaminés.

Élargir l’offre

Autrement, l’organisme est maintenant bien solide et compte sur un conseil d’administration actif. Ils aimeraient élargir leur offre. «On travaille avec le centre de loisirs et d’autres organismes du secteur pour savoir ce qui se fait afin de ne pas se répéter», mentionne-t-elle ajoutant toutefois que ça restera dans du soutien à domicile.

Info.: 418 681-7866.

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