10 septembre 2017 Le Soleil NORMAND PROVENCHER nprovencher@lesoleil.com

Encore deux mois de travaux

L’église du Très-Saint-Sacrement, fermée depuis la mi-juillet en raison de l’effondrement d’une partie de sa façade, ne pourra être accessible aux fidèles avant encore deux mois. La facture des réparations risque d’être salée pour la fabrique de la paroisse et s’élever à près de 2 millions $.

En entrevue au Soleil, le marguillier du conseil de la fabrique et conseiller municipal à la Ville de Québec, Yvon Bussières, indique que ce délai était rendu nécessaire afin d’effectuer les travaux nécessaires pour que le bâtiment puisse être solidifié en vue de la saison froide, dans l’attente d’un chantier plus important une fois le printemps venu.

«On est encore dans la phase de sécuriser les lieux. Il faut installer un échafaudage à l’intérieur de l’église pour soutenir la toiture, isoler et mettre un filet de protection. Ce sont des mesures de consolidation pour permettre au bâtiment de passer l’hiver », précise M. Bussières, qui écarte du revers de la main le scénario d’une démolition de l’édifice religieux.

« L’église va demeurer fermée tant que l es travaux ne seront pas terminés, ajoute-t-il. Tout va dépendre de la vitesse [d’exécution]. On nous a parlé du début ou de la mi-novembre.»

Au printemps, des travaux plus importants sur la structure pourront être entrepris

COLLECTE DE FONDS

La fabrique reste dans l’expectative quant au montant de la facture à assumer. Déjà, environ 400 000 $ ont déjà été nécessaires et cette somme pourrait quintupler. Même s’il se dit incapable d’avancer une évaluation pour mener à bien la reconstruction du bâtiment, M. Bussières parle d’un montant se situant entre 1,5 et 2 millions $. «C’est une estimation préliminaire. On attend les plans et devis.»

«Il y a plusieurs hypothèses sur la table pour la reconstruction, mais il va falloir étudier les coûts de chaque option en vue d’une approbation par le diocèse. C’est lui qui va décider.»

Jusqu’à maintenant, une collecte de fonds auprès d’un groupe ciblé de 250 donateurs a permis d’amasser 50 000 $. Pour M. Bussières, il est «difficile d’en parler» aux fidèles puisque les messes sont suspendues depuis l’effondrement d’une partie du parement en pierres, le 20 juillet. Deux mois plus tôt, une autre partie d’un mur s’était détachée, autre preuve tangible de la fragilité du bâtiment.

L’église du Très-Saint-Sacrement n’est pas le seul lieu de culte de Québec à éprouver des ennuis imputables à une structure vieillissante. Il y a deux semaines, des interventions d’urgence ont été entreprises à l’église Saint-Sauveur pour éviter l’écroulement de son clocher. Il pourrait en coûter jusqu’à 1,4 million $ à la paroisse pour des travaux de consolidation.

Jusqu’à maintenant, une collecte de fonds auprès d’un groupe ciblé de 250 donateurs a permis d’amasser 50 000 $. PHOTO LE SOLEIL, YAN DOUBLET