26 nov. 2018 Le Journal de Québec ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE

L’église du Très-saint-sacrement sera mise en vente au cours des prochains mois

Une pancarte « À vendre » sera bientôt plantée devant l’église du Très-saint-sacrement, la première étape d’un processus qui pourrait ultimement mener à la démolition de l’imposant lieu de culte du chemin Sainte-foy.

Le mur de la façade ouest s’est partiellement effondré en juillet 2017, signe de l’état de désuétude du bâtiment et des nombreuses rénovations nécessaires.

Le père Gérard Busque a annoncé aux paroissiens, durant la messe hier, qu’un processus de vente allait débuter dans les prochains mois.

Un comité avait été mandaté cet été pour évaluer les perspectives d’avenir de l’église. La démarche a notamment décelé des rénovations à être effectuées de l’ordre de 3 M$, sans compter les travaux récents au clocher et la restauration de la façade ouest, qui s’était partiellement effondrée à l’été 2017.

Devant le constat que la paroisse ne pouvait plus s’occuper du lieu de culte de façon économiquement viable, le diocèse a donné son aval le 1er octobre pour que la vente aille de l’avant.

« On n’est plus capables de la garder, a regretté le curé Gérard Busque. C’est un gros deuil, mais on espère que ce sera pour le mieux. On n’est plus capables de conserver l’édifice par nos propres moyens. »

DÉMOLITION POSSIBLE

L’église, construite en 1923, qui surplombe la côte Saint-sacrement, pourrait être vouée à disparaître. La paroisse du Très-saint-sacrement n’imposera comme seule condition que la garantie qu’un lieu de culte se maintienne sur le terrain où est située l’église. Sinon, un éventuel acheteur aura carte blanche pour y développer le projet de son choix, même si cela nécessite que l’église soit rasée.

« La seule condition est qu’on puisse avoir des espaces pour continuer le culte ou des activités communautaires », a précisé le curé.

L’évaluation municipale estime à 5,68 M$ la valeur de l’église et de son terrain. Les importants travaux et la spécificité de l’endroit pourraient plomber le prix de vente, prévient toutefois le marguillier et conseiller municipal Yvon Bussières.

ENCORE OUVERTE

La fin des activités paroissiales n’est toutefois pas pour demain la veille. Un tel processus de vente est long, prévient le père Busque, qui estime que l’état de la structure guette davantage les croyants que l’achat éventuel de l’église.

« [La vente] peut prendre des années. Un processus comme ça est toujours très long. Tant que le mur qui a été réparé va tenir le coup, l’église va rester ouverte et on va continuer à avoir des activités communautaires en grand nombre », assure le curé, révélant que l’immeuble restera « sécuritaire » dans un horizon « entre trois et cinq ans ».

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